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Véhicules sans pilote: la Grande-Bretagne en pointe

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Phoenix Wings - La navette sans pilote Meridian

Phoenix Wings - La navette sans pilote Meridian
« Rendre les routes plus sûres », tel est le message qui résume l’étude « The pathway to driverless cars: summary report and action plan » (Le chemin vers des voitures sans pilote: rapport et plan d’action) émise en février dernier au Ministère des Transports britanniques. Rien de moins. Cet avis a été suivi d’effet: plusieurs expériences en réel ont commencé dans des villes du Royaume-Uni.
Claire Perry, la ministre des Transports britanniques, se montre déterminée à faire de son pays la nation phare en matière de voiture sans pilote — un marché estimé à 1’260 milliards d’euros d’ici 2025.
Parmi les arguments brandis, certains sont assez inattendus. En premier lieu, celui de la sécurité. Etant bardée de capteurs, la voiture pilotée par ordinateurs est à même de réduire le nombre d’accidents: dès qu’elle perçoit un obstacle, elle ralentit et s’arrête. Autre point: les voitures sans pilote sont en mesure de démultiplier la productivité des cadres. Plutôt que d’être assis au volant, en état d’alerte permanent, ils pourraient calmement lire leurs dossiers, préparer une réunion, s’informer des dernières nouvelles du marché, taper des courriels…
Il reste à surmonter plusieurs obstacles, certains étant de nature psychologique. Les possesseurs d’une automobile trouvent un plaisir certain à la conduire. Le rapport recommande donc que le mode « sans-pilote » soit une option. L’autre point à surmonter, c’est l’appréhension qui pourrait exister, celle des passants comme du public. Pour mieux appréhender comment cette mutation va se produire, le gouvernement britannique a financé plusieurs expériences en réel: à Greenwich, Bristol, Milton Keynes et Coventry, près de 27 millions d’euros ont été alloués à ces projets.
A Greenwich, l’endroit où passe le méridien, c’est un véhicule de transport de public né en France, le Meridian, qui est en cours de test. « Il s’agit d’un endroit principalement piéton de 2 kilomètres de longueur, avec un site de divertissement extrêmement fréquenté », explique Pierre Lefevre, le Français qui préside Phoenix Wings, exploitant du Meridian. « C’est donc parfait pour l’analyse des usages. Les logiciels sont devenus très performants. Il manque encore des interfaces entre ces véhicules et les piétons et aussi les autres véhicules. »
« Ils ont une façon de s’y prendre qui est exceptionnelle », estime Pierre Lefevre à propose des Britanniques. « Leur point de vue est que le conducteur peut fort bien ne pas être dans le véhicule alors que, à la suite de l’expérience des Google Cars, un autre message était passé. Pour moi, l’idée essentielle est de décongestionner les centres-villes. »
Eh oui… Une armada de voitures sans pilote qui circuleraient à faible vitesse dans les centres-villes tout en ayant « conscience » des unes et des autres permettrait à tout un chacun de se rendre plus rapidement à ses rendez-vous qu’au sein de villes comme Londres, Genève ou Paris, avec les voitures actuelles! Et cela, c’est une révolution en soi.

(Daniel Ichbiah/ATCNA)

DIC/AllTheContent News Agency

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